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Commémorer des records et/ou raids qui n'ont pas forcément marqués l'Histoire, mais qui méritent de sortir de l'oubli. Notre ambition est de vivre des moments d'exception. Nous ne cherchons pas à égaler ou battre les records d'autrefois, mais à les mettre en avant.
Célébrer les records oubliés est devenu une spécialité d’Igor Biétry. Voici son récit sur la folle aventure de 24 heures passée sur l’anneau de Montlhéry au volant de l’Austin Seven « Susie ».
"Quatre ans que j’attendais ce moment d’intimité avec l’anneau de Montlhéry. Seul, dans le sens antihoraire, me voici au volant d’une Austin Seven presque identique à celle qui a battu le record de la classe H des moins de 750 cm3 en 1928, la préparation moteur en moins. Notre voiture est tout ce qu’il y a de plus basique et ne dispose d’aucune préparation particulière ; de la Solub classic oil 20W50 pour la voiture et une gourde de flotte pour le pilote, voilà tout.
En 1928, le Captain CK Chase et ses comparses HB Parker et HD Bland, avaient entendu parler de ce tout nouvel anneau au sud ouest de Paris. Puisqu’à Brooklands il n’y avait plus la possibilité de faire du bruit la nuit, ils iraient tenter ce record en France. Au prix de 24 heures extrêmement difficile sous une pluie battante ils obtenaient le record et moi aujourd’hui j’étais sur l’anneau roulant sous la pluie le cœur battant au cœur de la nuit… A l’époque, les trois pilotes avaient parcourus 2549 km à 106,2 km/h de moyenne sur 24 heures. Notre propos n’étant pas d’avoir l’outrecuidance de vouloir battre ou égaler quoique ce soit, nous n’avions qu’un but : « tenir » pendant 24h. Pour les amoureux des chiffres bien que cela n’a strictement aucun intérêt pour nous ; nous avons parcouru 520 tours soit 1300 km à 54 km/h de moyenne arrêts compris.
Pour cette célébration je faisais appel à six garnements : Philippe Varleine, Vianney Deschatrettes, Pierre Collado, Stephane Lacellerie, Maxime Dubois et Tiphaine Colin qui représentait la gente féminine. Aucun d’entre eux n’avaient roulé sur la piste de Montlhéry « à l’envers » et encore moins de nuit.
Le départ fut donné à 12h30. C’est Stéphane, préparateur de la voiture qui eut l’honneur du premier relais. Il validait ainsi 4 ans de bons soins pour cette petite voiture, puis ce fut au tour de Vianney qui a réalisé la carrosserie aussi conforme que possible à l’Austin Seven du record. Pierre Collado, fin technicien et ami pris « son quart » et Maxime Dubois le plus jeune de la bande, fidèle passionné de la chose historique le suivi pour le 4e relais. Ce fut ensuite mon fidèle co-speaker sur les Classic Days Philippe Varleine qui pris le volant. Il n’avait non seulement jamais conduit la voiture mais pas non plus d’avant-guerre avant cette expérience ! Enfin, la spécialiste d’Amilcar, Tiphaine Colin se trouva quant à elle très vite à son aise. Ils avaient tous roulé au moins une fois, la voiture était toujours « vivante » alors je pouvais enfin jouer à mon tour !
Je fus très agréablement surpris par le confort de l’Austin. Compte tenu de sa nature de cyclecar, je m’attendais à fatiguer assez vite, il n’en fut rien. Sans doute grâce à la toute nouvelle sellerie réalisée par Marine Lacourte (B-side Sellerie à Rochecorbon).
Après une après midi et un début de soirée plutôt sereins les choses se corsèrent lorsque vint la nuit et surtout la pluie. Je finissais à peine mon relais que le ciel nous tomba sur la tête, sans doute pour nous mettre à l’épreuve comme ils l’avaient été en 1928. Notre célébration devenait encore plus réaliste et nous permettait du coup de se rendre compte de ce que les trois hommes avaient vécus à l’époque sans phare et avec quelques lumignons posés sur le bord de l’anneau. Le Captain Chase fut victime de grosses difficultés et totalement aveuglé par la pluie il manqua de peu la catastrophe. Nous avons « mangé chaud » nous aussi et avons préféré limiter les relais à 45 mn pour éviter tout risques. Nous n’étions pas à Montlhéry pour faire les malins mais pour célébrer un exploit. Notre but n’étant pas de rouler vite mais le plus longtemps possible, sans rien casser ni la voiture ni les pilotes.
Le ronronnement du petit 4 cylindres de 750 cm3 était devenu familier à nos oreilles nous savions si le tour était rapide ou plus lent rien, qu’au son. Une fois au volant la magie opérait, nous étions exactement dans le même contexte et sur le même ciment sur lequel Chase et les autres avaient réalisé leur exploit. Malgré la pluie, la nuit est sans aucun doute le moment le plus incroyable à vivre. Se sentir seul au monde sur cette grande lèvre de bêton qui nous porte comme une vague est une sensation que nous ne sommes pas prêt d’oublier." Tous droits réservés
Dans la série : on le tente !
Samedi 18 mai 2024
125e anniversaire de l’épreuve Bordeaux-Périgueux-Bordeaux
C’est quasiment jour pour jour que sera fêté cette épreuve par Jean Marc Laffont et Igor Biétry au volant de la Mors Dogcart de 1896.
Jean-Marc Laffont, le patron du Circuit Des Remparts d'Angoulême et le journaliste Igor Biétry se sont lancés le défi de célébrer la fameuse épreuve au volant de la Mors appartenant à la ville d'Angoulême
Le Bordeaux-Périgueux-Bordeaux fut lancé en 1899 dans le cadre de la semaine de Bordeaux, la grande fête organisée autour de la fameuse épreuve cycliste Bordeaux-Paris. Cette initiative créée par le magazine Le Vélo d’une part et l’Automobile club de Bordeaux d’autre part, fut un succès à l’époque et fut concomitante à la course Paris-Bordeaux.
La Mors dogcart 1896 est la plus ancienne Mors recensée dans le monde. Cette voiture est le premier véhicule à moteur essence qu’Émile Mors présenta au 4e Salon du Cycle de Paris. Elle est représentative des innovations techniques de l’époque. Cette voiture a traversé le XXe siècle avec plusieurs générations de propriétaires, de Paris à Angoulême, en subissant la vente de ses pièces métalliques durant la Seconde guerre mondiale. La voiture a été donnée en 2000 à la Ville d’Angoulême, qui a alors réalisé une première restauration. Elle est confiée depuis 2017 à l’Association Circuits des Remparts d’Angoulême, qui est déterminée à lui offrir une seconde vie.
Après la remise en état de son système d’admission, du carburateur, de la pompe à eau, du réservoir d’essence, de l’allumage à rupteur et du système de graissage par Patrice Coutant et grâce à l’aide de la Fondation du patrimoine, Motul France et la Ville d’Angoulême, la voiture a retrouvé toutes ses capacités.
Igor Biétry : « Toutes mes aventures commencent par un : « Chiche ! » Ce défi ne sort pas de cette règle. Jean-Marc Laffont avait dans l’idée de fêter cet anniversaire, mais malheureusement l’idée allait tomber à l’eau devant le peu d’implication autour de ce beau projet. Je lui ai donc proposé de le faire, seuls, au guidon de cette incroyable Mors. »
Jean-Marc Laffont : « C’est une très belle opportunité de mettre en valeur cette formidable voiture qui fêtera bientôt ses 130 ans. L’utiliser est la meilleure chose que nous puissions faire pour rendre hommage à tout ceux qui ont œuvré de près ou de loin à sa conservation. »
Nous emprunterons un parcours différent du parcours historique, qui n’existe plus de nos jours. Inutile de préciser que nous n’emprunterons que des petites routes avec cette vieille dame dont nous espèrons un petit 20 km/h de moyenne.
En attendant la grande aventure, la voiture et l’équipage seront présents sur le fameux Autodrome de Linas-Montlhéry dans le cadre du prestigieux Vintage-Revival Montlhery les 11 et 12 mai prochains.
Ph. Gérard Gaud.
Après les défis à Montlhéry (36 heures en Renault Juvaquatre et 24 H en Simca Aronde), Le Paris- l’Alpes d’Huez en Motobécane D45, le tour de France en Peugeot 202 de 1938, Igor Biétry continue avec ses aventures ! Toujours dans l’optique de mettre en avant le patrimoine mécanique il se lance du 18 au 20 mai 2023 dans un raid au volant d’un tracteur Lanz Bulldog D9506 de 1950 ! Avec ce vénérable semi-diesel à « boule chaude », Igor compte rejoindre le Conservatoire rural de Gascogne à Casteljaloux (47) depuis Meursac (17) soit environ 200 km à une vitesse moyenne de 10-15 km/h !
Pour cette aventure, il sera en compagnie d’authentiques passionnés du monde agricole et des mécaniques d’antan : Pierre Collado, Pascal Gratiot et Daniel Glenet.
Il ne s’agit pas, loin s’en faut, d’une balade d’agrément, puisque qu’ils effectueront environ 8h de tracteur dans une journée… quelques soient les conditions climatiques !
L’équipée n’empruntera évidemment que les toutes petites routes et chemins vicinaux.
Le but de ce raid est de montrer l’intérêt de ces machines assez peu connue du monde de la collection. C’est aussi l’occasion par le biais des reportages photos et vidéos de retrouver quelques pépites de la ruralité. Qu’il s’agisse d’hommes et de femmes, de paysages et de gourmandises. Evidemment, les bons produits de ce terroir ne seront pas de reste pour les pique-niques et dîner de cette fine équipe.
Ils sont de la partie : Solub classic, Alepoc, Jean Gaborit creations, Cesalya, Domaine Véronique Laprée.
Il n’y a qu’une lettre d’écart entre le « donkey » (l’âne) du célèbre écrivain écossais et la micro moto créée en 1961 par Honda. Pour fêter les 60 ans de la Honda Monkey. Trois d’entre-elles vont rouler sur les traces du fameux écrivain écossais Robert Louis Stevenson, du Velay aux Cévennes en passant par le Gévaudan et le Mont Lozère.
Jouant sur les mots et les chemins, trois passionnés, de motos et de littérature, se lancent dans une expédition loufoque et pleine de tendresse sur les petites routes qui bordent le GR70 « Chemin de Stevenson ». Pour corser le tout, rien de mieux que de faire ce périple… à la mi-novembre ! Sortir de sa zone de confort au guidon d’une improbable moto conçue comme un jouet pour la ville, découvrir les trésors touristiques d’une région enchanteresse, voilà le programme de Igor Biétry, Jean Claude Amilhat, et Philippe Dorme. Après le succès des Trois mecs en Tobec sur les traces de Georges Monneret, de Paris à L’Alpe d’Huez (février 2020), les compères se
lancent dans une nouvelle aventure
moto qui s’annonce épique !
Honda France, Club14, Bering, Shark helmets et Fuel Motorcycles sont de la partie !
Toujours portés par la joie de réaliser des célébrations des records d’autrefois et des aventures inédites au volant ou au guidon de petites populaires, en 2021, le trio a mis en valeur la Simca Aronde. Elle fêtait ses 70 ans !
Notre Aronde a affronté une épreuve de 24 heures sur le prestigieux anneau de Montlhéry (Essonne). L’expérience acquise avec la Renault Juvaquatre en 2018 a été mise à profit pour profiter une nouvelle fois de cette opportunité unique de renouer avec la piste sur laquelle les Simca réalisèrent leurs exploits à l’époque. Pour ce faire l'équipe à utilisé l’anneau de 2,5 km qu'elle a emprunté comme pour tous les records organisés sur cette piste dans le sens anti-horaire. Ce fut l’occasion de réunir nos plus fervents supporters et pour nos annonceurs d’en profiter pour réunir leurs clients et équipes.
Le magazine l’Automobile organisait en août 1958, une course entre trois modes de locomotion différents : Une voiture, une moto et un avion de tourisme. Lancés de Paris pour les véhicules terrestres et de Toussus-le-Noble pour l’avion, le cap était mis vers Nice avec un arrêt ravitaillement obligatoire à Lyon. Outre le résultat de la course cette expérience permit au célèbre magazine de faire un large retour sur cette initiative hors du commun. Nous avons donc reproduit ce défi entre Montlhéry et Nice.
Lors de son tour de France de 2019 avec la Peugeot, l’équipe avait été touchée par les marques de sympathie sur le bord des routes et l’organisation de rassemblement organisés aux étapes. Forte de cette expérience l’équipe suscitait le même engouement et a alerté la presse locale autour d'un périple de 2000 km dans le Nord de la France
Commémorer le record de la Juvaquatre de 1938. Quatre compères sur le plus mythique des anneaux.
Osez Joséphine !
Sur les traces de Georges Monneret entre Paris et l'Alpe d'huez sur des Motobécane D45 de1948.
Trois mecs en tobec